Gabon : Les grandes recommandations des Etats généraux de l’Education

Convoqués le 17 mai à Libreville, les Etats généraux de l’Education se sont achevés 48 heures plus tard sur plusieurs recommandations porteuses pour le système éducatif gabonais en proie à d’énormes difficultés structurelles, infrastructurelles et humaines.

Du pré-primaire à la Recherche en passant par le Secondaire, aucun secteur de l’Education et de l’Enseignement supérieur n’a été épargné par les préconisations issues des Etats généraux convoqués du 17 au 18 mai dans la capitale gabonaise. Pendant deux jours, les participants ont planché sur les pistes concrètes, capable de sortir le système éducatif gabonais de la léthargie dans laquelle il plongé depuis plusieurs années maintenant.

Au titre des principales recommandations, les conclusions de ces travaux préconisent notamment dans pré-primaire et primaire de viser un ratio de 35 élève par classe ; s’appuyer sur des programmes et des activités pédagogiques de qualité et de conduire progressivement l’apprentissage des langues nationales ; créer des établissements spécialisés pour favoriser l’accès des élèves handicapés ou encore l’amélioration des dispositions sanitaires et sociaux en apportant une aide aux élèves en difficulté.

Au secondaire, aussi bien dans l’enseignement général que technique et professionnel, il est notamment recommandé de supprimer à terme le concours d’entrée en 6e ; viser le ratio de 35 élèves par classe ; accentuer la professionnalisation des formations initiales ; ajuster les capacités en infrastructure et en ressources humaines ; adopter les plateaux techniques et doter les laboratoires en équipement de pointe ; mettre en place un centre d’insertion ; renforcer la formation continue et son financement ou encore renforcer les partenariats publics-privés en instaurant un cadre d’échanges permanents.

L’Enseignement supérieur et la Recherche ne sont pas en reste. Créer et alimenter un fonds pour le financement durable de la recherche ; créer une structure de la vie étudiante dans toutes les universités ; appuyer de manière constante les établissements d’enseignement supérieur pour accélérer le basculement au LMD ; développer l’offre de formation technologique courte dans le secteur industriel ou encore mettre en œuvre dans l’espace universitaire un plan ambitieux de développement des technologies de l’information et de la communication, sont autant de mesures préconisés au termes de ces Etats généraux.

Par ailleurs dans le cadre de la gouvernance de l’Education, les commissaires pensent qu’il faut élaborer en priorité une carte scolaire intégrée du secteur éducation-formation-recherche et mettre au point un tableau de bord ; créer des académies sur l’ensemble du territoire nationale ; reformer l’institut pédagogique nationale ; créer une université des Sciences de l’éducation et de la formation ; garantir l’intégrité des examens et concours par la formation d’un Office nationale ou encore transformer les établissements scolaires en établissements juridique et de l’autonomie financière.

Les états généraux de l’Education ont enfin débouché sur des mesures nécessaires à l’amélioration des conditions d’étude et de travail dans universités et grandes écoles gabonaise.

Il est à cet effet recommandé d’élaborer des statuts particuliers pour les personnels enseignants ; allouer une grille salariale incitative pour ces personnels ; reformer le régime des bourses ; allouer des bourses d’incitations aux élèves et étudiants scientifiques ; relever le taux d’allocation d’étude ; créer une police universitaire et enfin instaurer un service militaire obligatoire à partir de 18 ans. Pour l’aboutissement de ces mesures les participants ont proposé la création d’un Conseil national de l’Enseignement, de la Formation et de la Recherche.

Un bel avenir pour le système scolaire gabonais en perspective mais ces décisions nécessiteront un suivi sans failles du gouvernement pour qu’elles soient effectivement appliquées et qu’elles portent leur fruits. Les nombreuses résolutions des derniers Etats généraux de l’éducation ne sont jamais parvenues à redresser le système éducatif gabonais.

Publié le 20-05-2010 Source : gaboneco Auteur : gaboneco