Gabon : La SEEG (Société d'Energie et d'Eau du Gabon) dos au mur
Réuni le 16 février à Libreville, le conseil des ministres a accordé une place de choix aux conclusions de l’audit de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). S’il a relevé des points positifs, le gouvernement a également mis en évidences des insuffisances, et pris des mesures visant à contraindre la SEEG à l’amélioration de ses prestations.
Les conclusions de l’audit de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) étaient sur la table du gouvernement le 16 février, à l’occasion du conseil des ministres. «Le ministre de l’Energie et des Ressources Hydrauliques a rendu compte au Conseil des ministres, qui en a pris acte, des conclusions de l’audit comptable et tarifaire, financier, technique de la convention de concession avec la SEEG effectué par le Cabinet Deloitte Gabon», a indiqué le gouvernement.
«Le Ministre a fait savoir que si certains points positifs ont été soulignés, il n’en demeure pas moins que l’audit a révélé les faits suivants : des défaillances du concessionnaire à maintenir et à renouveler les biens du domaine concédé ; des difficultés du concessionnaire à accompagner l’augmentation de la demande et à satisfaire les exigences sur la qualité du service», a poursuivi le communiqué final du Conseil des ministres.
Face à ces manquements, le conseil des ministres a annoncé une batterie de mesures comme la saisine immédiate de l’Agence de Régulation de l’Eau Potable et de l’Energie, à l’effet de renforcer le contrôle du respect par la SEEG des dispositions de la convention de concession et de ses avenants, ou encore la présentation par la SEEG d’un plan de rattrapage pour le renouvellement des équipements à réaliser sur cinq ans.
La présentation d’un rapport annuel spécifique d’avancement du plan de rattrapage du renouvellement des équipements, à compter de la fin de l’année 2011 ; et le respect strict des délais contractuels de réalisation de branchements en eau et électricité et de traitement des réclamations, font également partie de ces mesures.
Par ailleurs, pour permettre la mise en œuvre de ces mesures, le conseil des ministres a pris les décisions suivantes : la mise à la disposition de l’Agence de Régulation des moyens nécessaires à l’accomplissement de ces missions ; l’élaboration par les ministères en charge de l’Economie et de l’Energie, d’une nouvelle méthode de calcul du taux de desserte en eau et en électricité sur l’ensemble du territoire ; l’accélération du rythme de mise en œuvre des projets en vue de résoudre les problèmes d’eau et d’électricité ; la création d’une nouvelle Commission Interministérielle chargée du suivi de ces mesures et de la révision de la convention de concession avec la SEEG».
Excédé par les interruptions prolongées et répétées de la distribution d'électricité et d’eau dans la capitale gabonaise depuis février 2007, le gouvernement avait décidé le 4 décembre 2009 de réviser les accords liant l'Etat gabonais à la SEEG depuis 1997, et qui courent jusqu’en 2017. De cette décision avait découlé l’audit de la SEEG, lancé le 26 avril 2010.
Publié le 17-02-2011 Source : Gaboneco Auteur : Gaboneco
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